Des milliers d’Algériens se sont rassemblés récemment pour condamner l’inaction pour répondre aux demandes du peuple malgré l’élection d’Abdelmadjid Tebboune.

Le Président algérien Abdelmadjid Tebboune a utilisé une partie de son discours de jeudi pour réaffirmer la position hostile de son pays à l’égard de la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

Le président algérien a affirmé que la question du Sahara était une question de «décolonisation».

«Le Sahara est la dernière colonie d’Afrique et le peuple sahraoui doit exercer son droit à l’autodétermination», a-t-il déclaré dans son discours.

Les Marocains et les militants ont exprimé leur colère contre ses affirmations. Mais les déclarations ne sont pas les premières du genre de la part du président algérien et de ses responsables, qui n’épargnent aucun effort pour intervenir dans les affaires intérieures du Maroc.

Le gouvernement algérien continue de promettre son soutien au Front Polisario aux niveaux régional et international pour tenter de dissimuler ses crises internes.

L’Algérie a longtemps juré que ses préoccupations venaient à soutenir les sahraouis de Tindouf, une région de son désert.

La région accueille des milliers de Sahraouis qui ne bénéficient pas du minimum de droits dans les camps de réfugiés de Tindouf.

L’ancien membre du Front Polisario, Mustafa Salma Ould Sidi Mouloud, a récemment condamné les revendications de l’Algérie, affirmant que le pays est le dernier à devoir parler des droits de l’homme des Sahraouis.

Il a évoqué le manque de droits de l’homme auquel font face plus de 90 000 Sahraouis vivant dans la région, y compris l’interdiction par l’Algérie de leur liberté de mouvement.

Le militant a accusé le gouvernement algérien d’exploiter les sahraouis de Tindouf en les recrutant dans l’armée.

Il a déclaré que le statut juridique des sahraouis a été suspendu pendant des décennies, soulignant leur incapacité à obtenir des documents d’identité en Algérie.

«Ce ne sont ni des réfugiés, ni des immigrants étrangers avec une carte de séjour, ni des citoyens de nationalité [algérienne]», a dénoncé le militant.

Ignorer le tollé interne

Par ses manœuvres, l’Algérie continue de montrer à quel point son obsession pour les affaires intérieures du Maroc éclipse ses crises internes.

Le 16 février, des milliers d’Algériens se sont rassemblés dans les rues pour célébrer le deuxième anniversaire du mouvement Hirak.

Le renouvellement des manifestations visait à rappeler à l’Algérie que la nomination d’un nouveau président n’a pas aidé à surmonter les défis que le pays a subis, y compris la crise économique.

Des citoyens enhardis portaient des drapeaux algériens et scandaient des slogans qui ont provoqué l’effondrement de l’époque de Bouteflika en 2019.

La nouvelle vague de manifestants a ignoré les restrictions du COVID-19 afin d’exprimer leurs griefs, scandant qu’ils veulent un «État civil, pas militaire».

La crise socio-économique en Algérie a enflammé le Hirak en février 2019.

Bouteflika a déclenché le mouvement après avoir annoncé son intention de briguer un cinquième mandat consécutif.

Malgré la chute du régime de Bouteflika, les Algériens continuent d’exprimer leurs inquiétudes face à la crise économique.

Jeudi soir, le président algérien Tebboune a entrepris des actions pour calmer les manifestants, dissolvant la chambre basse du Parlement et appelant à des élections législatives anticipées.

Le chef de l’Etat algérien n’a cependant pas annoncé la date des élections.

Il a affirmé que la décision de dissoudre l’organe parlementaire faisait partie des réformes de son pays.

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